La Maison des Arts & de la Culture (M.A.C) se doit d’être le symbole de l’intérêt que porte Beyrouth pour l’art et la culture .

La M.A.C. est un manifeste artistique, une « provocation » visuelle dont la forme, les matières et les couleurs doivent susciter intérêt et surprise. Son point fort est d’être la résultante d’une architecture « Design » associée à une fonction. L’acteur, tant au sens scénique qu’artistique, est plus important que son théâtre ou son atelier. Se souvient-on des partitions écrites de Mozart ou de la chambre où il les écrivait ? Peut-on qualifier de tableau une « toile » sans « peinture » ?

Notre projet Remp’Art doit être considéré comme une machine de création dont les façades disparaissent au profit d’une architecture « volumique » et surtout transformable. Le « design » de ce vaisseau artistique sera la résultante de son énergie, de son moteur et non de sa carrosserie. La proximité immédiate des futurs équipements (Grand Théâtre, Beirut Gate ...) ainsi que le grand axe « ring » transforme le terrain en rendez-vous urbanistique indispensable à la réussite de ce nouveau morceau de ville. De par l’architecture audacieuse et ses proportions, le Landmark créé par l’atelier Jean Nouvel permettra au Remp’Art de bénéficier de son aura visuelle. Situé sur le même axe, il apportera un premier plan de lecture aux deux ensembles rappelant les châteaux libanais.

Grâce à l’impact du « ring » et à la force du Landmark, nous nous sommes implantés « dos à la rocade » afin de nous ouvrir vers la tour et surtout la mer. La construction en retrait du Remp’Art côté Sud permet la création d’un vaste parvis d’entrée. La «Sky-lisation» d’une carapace côté Sud contre le bruit et la chaleur sera opposée à l’ouverture maximum « bras ouverts » côtéNord apportant ombre et fraîcheur.

En ce qui concerne l’urbanisme : le Remp’Art doit pouvoir canaliser le flux piéton et le flux visuel, tout en transformant l’approche des utilisateurs et visiteurs au niveau du plan en approche volumique. La priorité est donnée aux façades rehaussées, aux angles ouverts, aux doubles peaux multipliant ainsi les plans de lectures.

Le Remp’Art doit être une véritable « Agora culturelle tridimensionnelle » obtenue par l’important retrait côté Nord et la création d’un vaste parvis ombragé.

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