Une directive de l’état stipule que la transformation de bureaux « vacants » en logements répond à la crise du logement de manière active. En effet, la crise sur le marché du tertiaire voit se multiplier de plus en plus de panneaux « à louer » sur les façades des immeubles de bureau. Notre Maître d’ouvrage, propriétaire d’un immeuble de bureaux vacants à l’entrée de la Garenne Colombe, a lancé un concours afin de transformer ces bureaux en logements.

Lauréat, du concours, nous avons présenté notre projet aux élus de la ville qui ont catégoriquement refusé de faire disparaître les m2 de bureaux existants, contrairement aux directives de l’état. La ville nous a demandé de préserver ces surfaces de bureaux afin de garder sur son territoire une mixité habitat / emploi. Nous avons donc proposé au fil des réunions une cote part de 50 % des surfaces en logement et 50 % en bureaux.

Une extension sur le parking arrière a été proposée et nous avons déposé un permis de construire pour l’ensemble de l’opération (comprenant une partie réhabilitée et une partie neuve sur un niveau de sous- sol). Le projet s’est du coup révélé très complexe. Il a été préconisé de créer 3 niveaux complets de bureaux autour d’un patio dans les étages inférieurs et de superposer 4 niveaux de logements. Chaque entité ayant ses propres circulations verticales, alimentations et évacuations en eau et électricité.

Le projet final est donc composé de 33 logements locatifs libres, 12 logements sociaux, 2 302 m2 de bureau, un commerce à rez-de-chaussée de 189 m2 et enfin un parking bureau en rdc comprenant 40 places dont 18 Carpark ainsi qu’un parking logement au premier sous-sol comprenant 64 places.

Les façades du bâtiment existant ont été complètement transformées. Une architecture des années 90 a laissé place (à la demande de la ville) à une architecture « néo-Haussmannienne » en pierre agrafé et zinc. Des incrustations de motif décoratif

en pierre reconstituée apportent une touche artistique à l’ensemble.

La structure du bâtiment existant en béton précontraint oblige l’utilisation de cloisons en SAD pour leur qualité de légèreté. Les deux derniers niveaux, dont un en surélévation, sont traités en structure bois façon « maison sur le toit ».

Dans l’esprit du vocabulaire architectural des grands boulevards parisiens, nous avons choisi de traiter les deux niveaux bas du bâtiment sous la forme d’un soubassement composé de grandes baies vitrées encadrées de structures métalliques et couronnées par une marquise en verre. Les étages courants sont agrémentés de balcons rapportés sur la façade. Enfin, les deux derniers niveaux en retrait sont composés de zinc et de lucarnes.

Un espace dissimulé à l’arrière d’une fausse toiture au dernier niveau permettra l’installation des groupes froids des espaces de bureau. Les façades « nouvelles » seront elles aussi traitées en pierre. L’ensemble du projet bénéficiera d’un label Cerqual.

‍